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Faire une suggestion Affiner la recherche Interroger des sources externesLe Mur énergétique du capital / Sandrine AUMERCIER
Titre : Le Mur énergétique du capital : Contribution au problème des critères de dépassement du capitalisme du point de vue de la critique des technologies Type de document : texte imprimé Auteurs : Sandrine AUMERCIER, Auteur Editeur : Albi : Crise & Critique Année de publication : 2021 Collection : Au coeur des ténèbres Importance : 339 p. ISBN/ISSN/EAN : 978-2-490-83115-9 Langues : Français Résumé : À l’heure de la crise écologique, le dogme révolutionnaire de la « réappropriation des moyens de production » ne peut plus être affirmé innocemment. Moteur humain, moteur mécanique : ce sont là les bases de l’invention capitaliste du « travail ». La croyance en la substituabilité indéfinie d’une dépense d’énergie abstraite nourrit le développement technologique et entretient une relation ambivalente avec la thermodynamique. Une conception substantialiste de la valeur, telle que développée par Karl Marx et relue par Robert Kurz, permet de réinscrire le paradigme énergétique à l’intérieur de la forme sociale capitaliste et d’en expliciter la dynamique propre. Le rapport de composition organique du capital articule en effet étroitement le « travail mort » des machines et le « travail vivant » des humains. La crise énergétique et ses retombées écologiques constituent en ce sens le mur externe du métabolisme capitaliste, l’autre mur étant la création d’une humanité superflue.
L’abolition du travail abstrait ne pourrait donc que signifier la fin des technologies qui sont la « matérialisation adéquate » du capitalisme. Seule une exigence d’émancipation portée jusqu’à cette pointe pourrait à la fois cesser de consumer sans limites le monde matériel et offrir les bases sociales d’une réinvention des techniques et des activités libérées de la compulsion de valorisation.
Le Mur énergétique du capital : Contribution au problème des critères de dépassement du capitalisme du point de vue de la critique des technologies [texte imprimé] / Sandrine AUMERCIER, Auteur . - Albi : Crise & Critique, 2021 . - 339 p.. - (Au coeur des ténèbres) .
ISBN : 978-2-490-83115-9
Langues : Français
Résumé : À l’heure de la crise écologique, le dogme révolutionnaire de la « réappropriation des moyens de production » ne peut plus être affirmé innocemment. Moteur humain, moteur mécanique : ce sont là les bases de l’invention capitaliste du « travail ». La croyance en la substituabilité indéfinie d’une dépense d’énergie abstraite nourrit le développement technologique et entretient une relation ambivalente avec la thermodynamique. Une conception substantialiste de la valeur, telle que développée par Karl Marx et relue par Robert Kurz, permet de réinscrire le paradigme énergétique à l’intérieur de la forme sociale capitaliste et d’en expliciter la dynamique propre. Le rapport de composition organique du capital articule en effet étroitement le « travail mort » des machines et le « travail vivant » des humains. La crise énergétique et ses retombées écologiques constituent en ce sens le mur externe du métabolisme capitaliste, l’autre mur étant la création d’une humanité superflue.
L’abolition du travail abstrait ne pourrait donc que signifier la fin des technologies qui sont la « matérialisation adéquate » du capitalisme. Seule une exigence d’émancipation portée jusqu’à cette pointe pourrait à la fois cesser de consumer sans limites le monde matériel et offrir les bases sociales d’une réinvention des techniques et des activités libérées de la compulsion de valorisation.
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Code-barres Support Section Localisation Statut Disponibilité 4138 Livre Théorie Critique Mille Bâbords Document en bon état Disponible Ne travaillez jamais / Alastair HEMMENS
Titre : Ne travaillez jamais : La critique du travail en France de Charles Fourier à Guy Debord Type de document : texte imprimé Auteurs : Alastair HEMMENS, Auteur ; Anselm JAPPE, Préfacier, etc. Editeur : Albi : Crise & Critique Année de publication : 2019 Importance : 326 p. ISBN/ISSN/EAN : 978-2-490-83101-2 Langues : Français Langues originales : Anglais Résumé : Qu’est-ce que le travail ? Pourquoi travaillons-nous ? Depuis des temps immémoriaux, les réponses à ces questions, au sein de la gauche comme de la droite, ont été que le travail est à la fois une nécessité naturelle et, l’exploitation en moins, un bien social. On peut critiquer la manière dont il est géré, comment il est indemnisé et qui en profite le plus, mais jamais le travail lui-même, jamais le travail en tant que tel. Dans ce livre, Hemmens cherche à remettre en cause ces idées reçues. En s’appuyant sur le courant de la critique de la valeur issu de la théorie critique marxienne, l’auteur démontre que le capitalisme et sa crise finale ne peuvent être correctement compris que sous l’angle du caractère historiquement spécifique et socialement destructeur du travail. C’est dans ce contexte qu’il se livre à une analyse critique détaillée de la riche histoire des penseurs français qui, au cours des deux derniers siècles, ont contesté frontalement la forme travail : du socialiste utopique Charles Fourier (1772-1837), qui a appelé à l’abolition de la séparation entre le travail et le jeu, au gendre rétif de Marx, Paul Lafargue (1842-1911), qui a appelé au droit à la paresse (1880) ; du père du surréalisme, André Breton (1896-1966), qui réclame une « guerre contre le travail », à bien sûr, Guy Debord (1931-1994), auteur du fameux graffiti, « Ne travaillez jamais ». Ce livre sera un point de référence crucial pour les débats contemporains sur le travail et ses origines.
Alastair Hemmens est un auteur, chercheur et traducteur, qui vit à Cardiff, au pays de Galles.Ne travaillez jamais : La critique du travail en France de Charles Fourier à Guy Debord [texte imprimé] / Alastair HEMMENS, Auteur ; Anselm JAPPE, Préfacier, etc. . - Albi : Crise & Critique, 2019 . - 326 p.
ISBN : 978-2-490-83101-2
Langues : Français Langues originales : Anglais
Résumé : Qu’est-ce que le travail ? Pourquoi travaillons-nous ? Depuis des temps immémoriaux, les réponses à ces questions, au sein de la gauche comme de la droite, ont été que le travail est à la fois une nécessité naturelle et, l’exploitation en moins, un bien social. On peut critiquer la manière dont il est géré, comment il est indemnisé et qui en profite le plus, mais jamais le travail lui-même, jamais le travail en tant que tel. Dans ce livre, Hemmens cherche à remettre en cause ces idées reçues. En s’appuyant sur le courant de la critique de la valeur issu de la théorie critique marxienne, l’auteur démontre que le capitalisme et sa crise finale ne peuvent être correctement compris que sous l’angle du caractère historiquement spécifique et socialement destructeur du travail. C’est dans ce contexte qu’il se livre à une analyse critique détaillée de la riche histoire des penseurs français qui, au cours des deux derniers siècles, ont contesté frontalement la forme travail : du socialiste utopique Charles Fourier (1772-1837), qui a appelé à l’abolition de la séparation entre le travail et le jeu, au gendre rétif de Marx, Paul Lafargue (1842-1911), qui a appelé au droit à la paresse (1880) ; du père du surréalisme, André Breton (1896-1966), qui réclame une « guerre contre le travail », à bien sûr, Guy Debord (1931-1994), auteur du fameux graffiti, « Ne travaillez jamais ». Ce livre sera un point de référence crucial pour les débats contemporains sur le travail et ses origines.
Alastair Hemmens est un auteur, chercheur et traducteur, qui vit à Cardiff, au pays de Galles.Réservation
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Code-barres Support Section Localisation Statut Disponibilité 4163 Livre Théorie Critique Mille Bâbords Document en bon état Disponible La fin du prolétariat comme début de la révolution / Ernst Lohoff
Titre : La fin du prolétariat comme début de la révolution : Sur le lien logique entre théorie de la crise et théorie de la révolution Type de document : texte imprimé Auteurs : Ernst Lohoff, Auteur Editeur : Albi : Crise & Critique Année de publication : 2022 Collection : Au coeur des ténèbres Importance : 102 p. ISBN/ISSN/EAN : 978-2-490-83121-0 Langues : Français Langues originales : Allemand Résumé : Toute idée classique de la révolution repose sur l’hypothèse d’un sujet révolutionnaire a priori : le capitalisme disparaîtra dès que la classe ouvrière prendra conscience d’elle-même, c’est-à-dire de son essence révolutionnaire. Le marxisme traditionnel a répété cette illusion bourgeoise du sujet en déroulant les « facteurs objectifs » prétendument propices au passage de la « classe en soi » à la « classe pour soi ». Or, la fière et irrésistible avancée des masses ouvrières vers notre avenir radieux s’est évaporée au xxe siècle sous les chocs consécutifs du stalinisme, du fascisme, du miracle économique et des mutations de la production.
Dans ce texte fondateur qui annonce la critique de la forme-sujet par le courant de la Critique de la valeur, Ernst Lohoff démontre que le subjectivisme ouvriériste et l’objectivisme économique, incapables de dissoudre la fausse dichotomie entre objet et sujet, non seulement ne s’excluent pas, mais se conditionnent l’un l’autre. Quant à l’École de Francfort, aussi grande soit la distance prise avec le marxisme du mouvement ouvrier, elle n’a pas su dépasser sa conception aprioriste du sujet.
La critique du fétichisme, pierre angulaire de l’œuvre marxienne, signifie l’adieu radical au sujet révolutionnaire présupposé et renouvelle la perspective révolutionnaire en unissant théorie de la crise et théorie de la révolution.
Table des matières
La crise de la théorie de la révolution
Le Marx à double face
Du statut logique de la théorie de la crise et de la révolution
La classe ouvrière comme sujet révolutionnaire a priori
La dichotomie sujet-objet et le déterminisme
La continuation négative du mythe du sujet
La fin du prolétariat comme début de la révolution : Sur le lien logique entre théorie de la crise et théorie de la révolution [texte imprimé] / Ernst Lohoff, Auteur . - Albi : Crise & Critique, 2022 . - 102 p.. - (Au coeur des ténèbres) .
ISBN : 978-2-490-83121-0
Langues : Français Langues originales : Allemand
Résumé : Toute idée classique de la révolution repose sur l’hypothèse d’un sujet révolutionnaire a priori : le capitalisme disparaîtra dès que la classe ouvrière prendra conscience d’elle-même, c’est-à-dire de son essence révolutionnaire. Le marxisme traditionnel a répété cette illusion bourgeoise du sujet en déroulant les « facteurs objectifs » prétendument propices au passage de la « classe en soi » à la « classe pour soi ». Or, la fière et irrésistible avancée des masses ouvrières vers notre avenir radieux s’est évaporée au xxe siècle sous les chocs consécutifs du stalinisme, du fascisme, du miracle économique et des mutations de la production.
Dans ce texte fondateur qui annonce la critique de la forme-sujet par le courant de la Critique de la valeur, Ernst Lohoff démontre que le subjectivisme ouvriériste et l’objectivisme économique, incapables de dissoudre la fausse dichotomie entre objet et sujet, non seulement ne s’excluent pas, mais se conditionnent l’un l’autre. Quant à l’École de Francfort, aussi grande soit la distance prise avec le marxisme du mouvement ouvrier, elle n’a pas su dépasser sa conception aprioriste du sujet.
La critique du fétichisme, pierre angulaire de l’œuvre marxienne, signifie l’adieu radical au sujet révolutionnaire présupposé et renouvelle la perspective révolutionnaire en unissant théorie de la crise et théorie de la révolution.
Table des matières
La crise de la théorie de la révolution
Le Marx à double face
Du statut logique de la théorie de la crise et de la révolution
La classe ouvrière comme sujet révolutionnaire a priori
La dichotomie sujet-objet et le déterminisme
La continuation négative du mythe du sujet
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Code-barres Support Section Localisation Statut Disponibilité 4164 Livre Théorie Critique Mille Bâbords Document en bon état Disponible L'État n'est pas le sauveur suprême / Robert Kurz
Titre : L'État n'est pas le sauveur suprême : Thèses pour une théorie critique de l'État Type de document : texte imprimé Auteurs : Robert Kurz (1943-....), Auteur ; Matthieu GALTIER, Traducteur ; Johannes VOGELE, Traducteur ; Johannes VOGELE Editeur : Albi : Crise & Critique Année de publication : 2022 Importance : 187 p. ISBN/ISSN/EAN : 978-2-490-83118-0 Langues : Français Langues originales : Allemand Résumé : Il est devenu banal de dire que Marx n’a pas laissé de théorie achevée de l’État. Le Capital implique pourtant dès son sous-titre (« Critique de l’économie politique ») que la sphère politique et le fait étatique sont des composantes essentielles du capitalisme. Or, la critique marxienne des catégories économiques reste incomplète précisément à cet égard. La gauche tant marxiste que social-démocrate, constitue aussi l’héritage, l’expression et la conséquence de ce déficit. Quelles relations intrinsèques lient l’État moderne et le capitalisme, la sphère politique et le marché, l’État démocratique et l’état d’exception ? Pourquoi peut-on dire qu’un mouvement émancipateur conséquent ne saurait écarter de ses objectifs la dissolution de l’État ?
C’est sous la forme de thèses que Robert Kurz examine ces questions. Dans un style saisissant, l’auteur passe en revue les principales pensées politiques tant fondatrices et apologétiques – Hobbes, Rousseau, Hegel, Kant – que critiques et oppositionnelles, et cherche à établir des fondements nouveaux pour une théorie critique cohérente de l’État, à partir aussi bien des limites de la critique anarchiste chez Bakounine que des réflexions fragmentaires et conceptuellement incohérentes de Marx et Engels. Kurz aborde ainsi l’ensemble des processus d’étatisation des sociétés ou d’instauration du sujet politique moderne, et leurs prolongements dans le mouvement ouvrier et les « modernisations de rattrapage ». C’est, enfin, en s’attaquant à la foi en l’État de la social-démocratie et de la « gauche radicale » que l’auteur en appelle à une théorie à la hauteur du désastre en cours.
Table des matières
1. L’État comme « dernier recours » et les formes de l’évolution de la crise capitaliste mondiale
2. Insuffisance des théories sur l’État et controverse sur la théorie de la crise
3. Développement capitaliste et historicité de la théorie : L’« héritage » des Lumières bourgeoises dans la gauche de modernisation
4. Théorie du contrat dans le contexte du droit naturel et pouvoir d’État absolu chez Hobbes
5. Patriarcat objectivé de la modernité et caractère androcentrique du Léviathan
6. « Économie politique » absolutiste et liberté de concurrence des propriétaires bourgeois
7. Du libéralisme théologique à la forme transcendantale de la « volonté générale » chez Rousseau
8. L’« impératif catégorique » kantien et le renoncement éclairé à sa propre majorité
9. Adam Smith et la « main invisible » de la concurrence comme autre face de la « volonté générale »
10. L’idéalisme étatiste allemand comme pseudo-dépassement idéologique du dédoublement de la « volonté générale »
11. Conceptualisations anglo-saxonne, française et allemande-völkisch de la « volonté générale »
12. Violence du « rapport de nature » entre les Léviathan et sa limitation par le marché mondial
13. La « paix perpétuelle » kantienne comme projet d’institution méta-étatique répressive de la « volonté générale » et sa négation chez Hegel
14. La bataille entre Léviathan impérialistes pour le pouvoir mondial de la « volonté générale »
15. Deux nations en une. État des propriétaires bourgeois et retard de modernisation
16. La citoyenneté comme horizon tronqué d’émancipation et la fonction modernisatrice du mouvement ouvrier
17. Récidive féministe de l’émancipation tronquée
18. L’idéalisme étatiste allemand comme précurseur du mouvement ouvrier et l’expansion capitaliste des fonctions étatiques
19. La critique de l’État chez le jeune Marx : les contradictions de la « volonté générale » transcendantale
20. Double Marx et double détermination du politique
21. Le concept d’État réduit au sociologisme de classe chez Marx et Engels
22. Trente ans après : la reprise du concept tronqué d’État dans l’Anti-Dühring d’Engels
23. Pourquoi l’anarchisme ne constitue pas une alternative : critique non-conceptuelle de l’État chez Bakounine et Cie
24. Confrontation conceptuellement confuse avec les bakouninistes
25. Lutte pour les besoins vitaux dans le capitalisme et auto-constitution politique
26. « Dictature du prolétariat » et déficit dans la théorie de l’État
27. Traumatisme et légende de la Commune de Paris
28. Le problème de la synthèse sociale : « boîte noire » de l’idéologie coopérative
29. Subjectivisation et individualisation méthodologiques dans les sciences bourgeoises
30. La dictature de crise du Léviathan, ou l’état d’exception comme condition et conséquence de la « volonté générale »
31. La politique comme détermination existentielle de l’ennemi
32. État d’exception et aptitude à la politique
33. Exécutants et exécutés de l’état d’exception
34. Catastrophe pour l’humanité, pragmatisme conscient de l’urgence et idéologie de sauvetage dans la gauche démocratique
35. Misère du positivisme juridique
36. La foi sociale-démocrate en l’État et ses métamorphoses
Aperçu de la troisième partie
L’auteur
Robert Kurz (1943-2012), est avec Anselm Jappe, l’un des principaux théoriciens, de la « critique de la valeur », un courant international élaborant une critique radicale du capitalisme fondée sur une relecture novatrice de Marx, à contre-courant du marxisme traditionnel. Parmi ses ouvrages traduits : L’Effondrement de la modernisation (Crise & Critique, 2021), Raison sanglante (Crise & Critique, 2021), Vies et mort du capitalisme (Lignes, 2011), Lire Marx (Les Balustres, 2012), Impérialisme d’exclusion et état d’exception (Divergences, 2018), La substance du capital (L’Echappée, 2019), L’industrie culturelle au XXIe siècle. De l’actualité du concept d’Adorno et Horkheimer.L'État n'est pas le sauveur suprême : Thèses pour une théorie critique de l'État [texte imprimé] / Robert Kurz (1943-....), Auteur ; Matthieu GALTIER, Traducteur ; Johannes VOGELE, Traducteur ; Johannes VOGELE . - Albi : Crise & Critique, 2022 . - 187 p.
ISBN : 978-2-490-83118-0
Langues : Français Langues originales : Allemand
Résumé : Il est devenu banal de dire que Marx n’a pas laissé de théorie achevée de l’État. Le Capital implique pourtant dès son sous-titre (« Critique de l’économie politique ») que la sphère politique et le fait étatique sont des composantes essentielles du capitalisme. Or, la critique marxienne des catégories économiques reste incomplète précisément à cet égard. La gauche tant marxiste que social-démocrate, constitue aussi l’héritage, l’expression et la conséquence de ce déficit. Quelles relations intrinsèques lient l’État moderne et le capitalisme, la sphère politique et le marché, l’État démocratique et l’état d’exception ? Pourquoi peut-on dire qu’un mouvement émancipateur conséquent ne saurait écarter de ses objectifs la dissolution de l’État ?
C’est sous la forme de thèses que Robert Kurz examine ces questions. Dans un style saisissant, l’auteur passe en revue les principales pensées politiques tant fondatrices et apologétiques – Hobbes, Rousseau, Hegel, Kant – que critiques et oppositionnelles, et cherche à établir des fondements nouveaux pour une théorie critique cohérente de l’État, à partir aussi bien des limites de la critique anarchiste chez Bakounine que des réflexions fragmentaires et conceptuellement incohérentes de Marx et Engels. Kurz aborde ainsi l’ensemble des processus d’étatisation des sociétés ou d’instauration du sujet politique moderne, et leurs prolongements dans le mouvement ouvrier et les « modernisations de rattrapage ». C’est, enfin, en s’attaquant à la foi en l’État de la social-démocratie et de la « gauche radicale » que l’auteur en appelle à une théorie à la hauteur du désastre en cours.
Table des matières
1. L’État comme « dernier recours » et les formes de l’évolution de la crise capitaliste mondiale
2. Insuffisance des théories sur l’État et controverse sur la théorie de la crise
3. Développement capitaliste et historicité de la théorie : L’« héritage » des Lumières bourgeoises dans la gauche de modernisation
4. Théorie du contrat dans le contexte du droit naturel et pouvoir d’État absolu chez Hobbes
5. Patriarcat objectivé de la modernité et caractère androcentrique du Léviathan
6. « Économie politique » absolutiste et liberté de concurrence des propriétaires bourgeois
7. Du libéralisme théologique à la forme transcendantale de la « volonté générale » chez Rousseau
8. L’« impératif catégorique » kantien et le renoncement éclairé à sa propre majorité
9. Adam Smith et la « main invisible » de la concurrence comme autre face de la « volonté générale »
10. L’idéalisme étatiste allemand comme pseudo-dépassement idéologique du dédoublement de la « volonté générale »
11. Conceptualisations anglo-saxonne, française et allemande-völkisch de la « volonté générale »
12. Violence du « rapport de nature » entre les Léviathan et sa limitation par le marché mondial
13. La « paix perpétuelle » kantienne comme projet d’institution méta-étatique répressive de la « volonté générale » et sa négation chez Hegel
14. La bataille entre Léviathan impérialistes pour le pouvoir mondial de la « volonté générale »
15. Deux nations en une. État des propriétaires bourgeois et retard de modernisation
16. La citoyenneté comme horizon tronqué d’émancipation et la fonction modernisatrice du mouvement ouvrier
17. Récidive féministe de l’émancipation tronquée
18. L’idéalisme étatiste allemand comme précurseur du mouvement ouvrier et l’expansion capitaliste des fonctions étatiques
19. La critique de l’État chez le jeune Marx : les contradictions de la « volonté générale » transcendantale
20. Double Marx et double détermination du politique
21. Le concept d’État réduit au sociologisme de classe chez Marx et Engels
22. Trente ans après : la reprise du concept tronqué d’État dans l’Anti-Dühring d’Engels
23. Pourquoi l’anarchisme ne constitue pas une alternative : critique non-conceptuelle de l’État chez Bakounine et Cie
24. Confrontation conceptuellement confuse avec les bakouninistes
25. Lutte pour les besoins vitaux dans le capitalisme et auto-constitution politique
26. « Dictature du prolétariat » et déficit dans la théorie de l’État
27. Traumatisme et légende de la Commune de Paris
28. Le problème de la synthèse sociale : « boîte noire » de l’idéologie coopérative
29. Subjectivisation et individualisation méthodologiques dans les sciences bourgeoises
30. La dictature de crise du Léviathan, ou l’état d’exception comme condition et conséquence de la « volonté générale »
31. La politique comme détermination existentielle de l’ennemi
32. État d’exception et aptitude à la politique
33. Exécutants et exécutés de l’état d’exception
34. Catastrophe pour l’humanité, pragmatisme conscient de l’urgence et idéologie de sauvetage dans la gauche démocratique
35. Misère du positivisme juridique
36. La foi sociale-démocrate en l’État et ses métamorphoses
Aperçu de la troisième partie
L’auteur
Robert Kurz (1943-2012), est avec Anselm Jappe, l’un des principaux théoriciens, de la « critique de la valeur », un courant international élaborant une critique radicale du capitalisme fondée sur une relecture novatrice de Marx, à contre-courant du marxisme traditionnel. Parmi ses ouvrages traduits : L’Effondrement de la modernisation (Crise & Critique, 2021), Raison sanglante (Crise & Critique, 2021), Vies et mort du capitalisme (Lignes, 2011), Lire Marx (Les Balustres, 2012), Impérialisme d’exclusion et état d’exception (Divergences, 2018), La substance du capital (L’Echappée, 2019), L’industrie culturelle au XXIe siècle. De l’actualité du concept d’Adorno et Horkheimer.Réservation
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Code-barres Support Section Localisation Statut Disponibilité 4166 Livre Théorie Critique Mille Bâbords Document en bon état Disponible