Titre : | Le grand jeu | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Benjamin Péret, Auteur | Editeur : | Paris : Gallimard | Année de publication : | 1992 | Collection : | Poésie | Note générale : | «Raréfiée et d'une modestie d'avoine folle, l'œuvre poétique de Péret, qui est considérable, n'a jamais attiré l'immense public d'un Eluard et d'un Prévert, auxquels il est à plus d'un titre supérieur. Péret, qui n'attribuait aucun prix à ce qu'il écrivait, était pourtant un homme épris de toutes les exigences du cœur et de la morale, l'exégète fervent de l'amour sublime, le traqueur tenace et admiratif des contes et rites lointains, le polémiste intransigeant des luttes politiques et syndicales. Dans ses essais, préfaces et pamphlets, c'était un esprit acéré et délicat, lucide et rigoureux, un analyste fin et inlassable, mais cette passion et cette dévotion, il les consacrait à autrui. Dès que sa poésie à lui était en cause, il n'était plus conscient des lois physiques ou intellectuelles de l'écriture, il devenait vacant et disponible, totalement étranger à tout ce qui avoisine une vanité, ou un amour-propre d'auteur. Son Je était si magnifiquement un autre qu'à l'adresse : Péret, poète, il eût sans doute répondu antimilitairement par : inconnu au bataillon.»
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Le grand jeu [texte imprimé] / Benjamin Péret, Auteur . - Paris : Gallimard, 1992. - ( Poésie) . «Raréfiée et d'une modestie d'avoine folle, l'œuvre poétique de Péret, qui est considérable, n'a jamais attiré l'immense public d'un Eluard et d'un Prévert, auxquels il est à plus d'un titre supérieur. Péret, qui n'attribuait aucun prix à ce qu'il écrivait, était pourtant un homme épris de toutes les exigences du cœur et de la morale, l'exégète fervent de l'amour sublime, le traqueur tenace et admiratif des contes et rites lointains, le polémiste intransigeant des luttes politiques et syndicales. Dans ses essais, préfaces et pamphlets, c'était un esprit acéré et délicat, lucide et rigoureux, un analyste fin et inlassable, mais cette passion et cette dévotion, il les consacrait à autrui. Dès que sa poésie à lui était en cause, il n'était plus conscient des lois physiques ou intellectuelles de l'écriture, il devenait vacant et disponible, totalement étranger à tout ce qui avoisine une vanité, ou un amour-propre d'auteur. Son Je était si magnifiquement un autre qu'à l'adresse : Péret, poète, il eût sans doute répondu antimilitairement par : inconnu au bataillon.»
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